Abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon

L'abbaye Saint-André est une abbaye bénédictine localisée au sommet du Mont-Andaon, dans la commune gardoise de Villeneuve-lès-Avignon.



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  • L'abbaye saint - andre de villeneuve - les - avignon ; histoire, archéologie, rayonnement : Amazon. fr : Balou Barruol : Livres. (source : amazon)
Plan du fort Saint-André montant à l'intérieur l'emplacement de l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon

L'abbaye Saint-André est une abbaye bénédictine localisée au sommet du Mont-Andaon, dans la commune gardoise de Villeneuve-lès-Avignon.

La première implantation

Le Mont-Andaon[1]fut, dès le VIe siècle, le lieu de refuge de nombreux ermites et , fait rarissime, se trouvait parmi eux une princesse wisigothe prénommée Casarie[2].

L'arrivée des bénédictins

Ce fut vers 640 que les bénédictins prirent la suite des ermites. Ils avaient été envoyés aux confins du Languedoc par Venerandus, abbé d'Altaripa, près de Castres. La première abbaye eut à subir les attaques de Vikings, en 859 puis des Sarrasins, en 869.

Elle ne retrouva son lustre qu'en 980[3]. Garnier, évêque d'Avignon, donna biens et menses à l'abbaye par un acte daté du 6 mai 982 dont les églises de Saint-André et de Saint-Paul sur le terroir du «vicus» de Fréta, qui a succédé à Glanum. Les souverains pontifes prirent rapidement l'abbaye sous leur autorité et , en 999, Grégoire V avalisa la liste de ses prieurés languedociens.

Prieurés provençaux et rhodaniens

Par la volonté de Jean XIX, ce fut en 1005 que les moines de Saint-André passèrent le Rhône pour aller s'installer sur la rive gauche du fleuve à Thouzon, près du Thor[4]. Ce fut en 1140, que Alphonse Jourdain, marquis de Provence et comte de Toulouse, ratifia au château de Pernes la dotation du fief de Thouzon à Saint-André. Raymond IV de Saint-Gilles, comte de Toulouse, en 1088, avant de partir pour la première croisade transforma l'abbaye du Mont-Andaon et de Thouzon[5] en fiefs allodiaux.

Avec d'avantage de cinquante prieurés qui s'étendaient de la vallée du Rhône aux Baronnies, en passant par le plateau d'Albion, la vallée du Calavon et le val de Durance, les abbés de Saint-André eurent soin constamment de se faire confirmer par les papes successifs leurs possessions et bénéfices.

Les confirmations pontificales

Ce fut en premier lieu Gélase II qui, de passage à Orange en 1119, signa une bulle reconnaissant la totalité des possessions languedociennes, provençales et delphinales de Saint-André. Il fut suivi par Innocent II, en 1143 puis par Eugène III en 1147.

Alexandre III fit de même en 1178 lors du sacre à Arles de son ennemi l'empereur Frédéric Barberousse. Grégoire IX confirma une dernière fois les possessions de Saint-André par une bulle datée de 1227.

Les abbés s'allient aux rois de France

L'abbé de Saint-André, au cours de la croisade contre les Albigeois, en 1226, et lors du siège d'Avignon par Louis VIII, roi de France, rejoint ses troupes. La conséquence de cette alliance est que le fief allodial de Saint-André est désormais partagée, par un acte de paréage, entre le roi et l'abbé.

Quant à Philippe le Bel, en 1292, il signe avec l'abbé de Saint-André un nouvel acte de paréage qui prévoit l'édification de deux forteresses royales. Seule reste à l'entrée du pont Saint-Bénezet la Tour Philippe-le-Bel dite au Moyen-Âge, la «Grosse Tour du bout du Pont»[6].

Les papes d'Avignon

Au XIVe siècle, la papauté d'Avignon remit en commande la charge d'abbé de Villeneuve aux membres des familles pontificales ou de ses alliés. Au cours du mois de septembre 1347, lors de son mariage de sa nièce Marie Roger de Beaufort avec Garin VII d'Apcher, baron du Gévaudan, Clément VI, pour l'occasion donna au couple Montolivet, la résidence que lui avait remise le cardinal Élie de Nabinal à Villeneuve-lès-Avignon, et le pape en profita pour nommer Raymond d'Apcher, frère du marié et simple prieur à Montverdun, abbé de Saint-André.

Fleurs du jardin de l'abbaye Saint-André

L'implantation des mauristes

Après cette période de décadence qui fut le lot de presque l'ensemble des abbayes, une réforme s'imposait. Elle vint tardivement et fut le fait des mauristes. Ils arrivèrent à Villeneuve en 1696 et cette reprise en main fut fort mal reçue par les moines résidents.

Les jardins de l'abbaye

Il ne reste aujourd'hui à l'intérieur du fort Saint-André que l'emplacement de l'abbaye dont le site est occupé par de superbes jardins en terrasses.

Notes et références

  1. Il complètement occupé depuis le XIVe siècle par le fort Saint-André.
  2. Une inscription lapidaire, dans l'église de Villeneuve-lès-Avignon indique que Casarie mourut en odeur de sainteté en 587.
  3. C'est l'information que donne le 29 janvier 1009, Hildebert, évêque d'Avignon, en rappelant, lors d'une donation, que l'abbaye Saint-André s'était reconstitué à cette date sous l'épiscopat de son prédécesseur l'évêque Garnier.
  4. Ingilramnus, évêque de Cavaillon, confirma cette nouvelle implantation dans son diocèse en 1014 en lui donnant des biens.
  5. Ce fut en 1202 que Thouzon perdit son statut de premier prieuré de Saint-André sur le rive gauche du Rhône. Bermund, évêque de Cavaillon, échangea une partie de ce prieuré contre celui de Saint-Phalès au pied du versant sud du Luberon. À cette même époque, Saint-Pierre-de-Méjean régit douze prieurés sur tout ce versant du Luberon. Son prieur administrait Lauris et Puyvert.
  6. La tour Philippe le Bel fut élevée entre 1293 et 1307.

Sources et bibliographie

  • Bibliothèque nationale, Copies des chartes concernant Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon et Saint-André de Gap, Ms latins, n° 12 659 et 12 777.
  • Guy Barruol, Roseline Bacon et Alain Gérard, L'abbaye de Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, Actes du colloque interégional tenu en 1999 à l'occasion du millénaire de la fondation de l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, Éd. Alpes de Lumières, Mane, 2001.

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