Abbé

L'abbé est le moine élu par les moines réunis en chapitre pour diriger une abbaye. C'est aussi depuis le XVIII e siècle le terme en usage pour désigner un clerc séculier ayant au moins reçu la tonsure.



Catégories :

Abbé - Abbaye - Titre

Recherche sur Google Images :


Source image : fr.wikipedia.org
Cette image est un résultat de recherche de Google Image. Elle est peut-être réduite par rapport à l'originale et/ou protégée par des droits d'auteur.

Définitions :

  • Moine supérieur d'une abbaye; Celui qui porte le costume ecclésiastique et remplit ou se prépare à remplir les fonctions sacerdotales... (source : fr.wiktionary)
  • (abbé) (du syriaque abba, père; latin abbas)  : Chef, habituellement élu, d'une communauté de moines. (source : pedagogie.ac-toulouse)
  • Du syriaque abba qui veut dire «père». Religieux positionné à la tête d'une abbaye après avoir été élu par la communauté.... (source : fabrice-muller)

L'abbé (du grec ancien ἀϐϐᾶ / abbã, «père» ; de l'araméen abba, «le père») est le moine élu par les moines réunis en chapitre pour diriger une abbaye. C'est aussi depuis le XVIIIe siècle le terme en usage pour désigner un clerc séculier ayant au moins reçu la tonsure.

Abbé régulier

Anciennement, Les abbés réguliers, c'est-à-dire ceux appartenant à l'ordre duquel était leur abbaye, devaient avoir au moins vingt-trois ans (vingt-cinq s'ils étaient électifs), être de naissance légitime, avoir fait profession dans l'ordre. Actuellement, ils doivent généralement, pour pouvoir être élus, être prêtre et avoir fait profession religieuse perpétuelle (ou vœux solennels) depuis sept ans. Ils administrent le temporel du monastère, reçoivent les religieux lors de leur profession solennelle, leur donnent la tonsure. Jadis, ils leur conféraient les bénéfices dont le monastère avait la collation. Ils ont sur leurs religieux un droit de juridiction, une autorité qu'il leur est recommandé de n'exercer que par la voie de la patience et de la douceur. Les moines le désignent généralement sous le nom de «père abbé». Sa titulature est Particulièrement Révérend Père (=TRP)

Un religieux a contre les éventuels abus de pouvoir de son supérieur un droit d'appel auprès du procureur général de l'ordre, et jusqu'au Saint-Siège.

Abbé mitré

Ce terme sert à désigner un abbé, dont le pouvoir d'ordre et de juridiction a été solennellement reconnu par la bénédiction abbatiale conférée par un évêque mandaté par le Saint-Siège. L'abbé élu obtient dans ce cas le droit de porter certains insignes épiscopaux : mitre (d'où son nom), crosse (insigne de juridiction, pasteur) et anneau (lien avec l'Église). Synonyme d'abbé nullius.

Abbé laïc

Les abbés laïcs ont disparu depuis les réformes du concile de Trente. Les carolingiens créèrent des abbés laïcs : laïcs titulaires de droit sur une abbaye. Hugues Capet fut ainsi abbé laïc des abbayes de Saint-Martin-de-Tours et Saint-Denis. Il doit d'ailleurs son surnom à la chape d'abbé qu'il portait souvent. Pour des raisons identiques, l'oncle maternel de son grand-père (Robert Ier) était dénommé Hugues l'Abbé. Quand un abbé laïc était appelé dans une abbaye, celle-ci était en fait dirigée par le prieur.

Abbé commendataire

Les abbés commendataires formaient un dispositif identique aux abbés laïcs : François Ier, après le Concordat de Bologne de 1516 établit ce dispositif en France. Les abbés commendataires ont possédé la majorité des abbayes françaises jusqu'en 1790. Quand un abbé laïc était appelé dans une abbaye, celle-ci était en fait dirigée par le prieur.

Les abbesses ont dans leurs monastères la même autorité que les abbés dans le leur, sauf les fonctions de la prêtrise. L'abbesse de Notre-Dame-de-Jouarre, du diocèse de Meaux, eut jusqu'en 1692, date à laquelle cette prérogative lui fut retirée à la demande de Bossuet, la juridiction épiscopale sur ses religieuses. Elle l'avait aussi sur les religieux qui dépendaient de son abbaye et approuvait les prêtres pour la confession sacramentelle.

L'abbé séculier

Jusqu'au XVIIIe siècle les clercs séculiers étaient nommé monsieur. Depuis, il est entré dans la coutume de les appeler abbé : c'est ainsi que les abbés de cour sont des clercs séculiers pas nécessairement prêtres d'ailleurs. La tonsure, signe de l'entrée dans l'état ecclésiastique, est suffisante pour cette appellation. La titulature normale de tout clerc séculier (séminariste admis, diacre ou prêtre) est monsieur l'abbé, même si certaines fonctions peuvent primer : monsieur l'abbé Vianney, curé d'Ars, est ainsi nommé par ses paroissiens monsieur le curé. Depuis les années 70, cette appellation a tendance à laisser la place, dans l'usage actuel, à l'emploi de Mon Père, ce qui est idéalement synonyme, mais qui est restreint aux prêtres.

Voir aussi

La Faute de l'abbé Mouret, roman d'Émile Zola

Personnages parvenus à la notoriété sous une appellation incluant le mot abbé :

Toponymie :

Livres :

  • Louis Dollot - Folles ou sages, les abbesses de l'ancienne France : 1589-1789 - Paris : Librairie académique Perrin, 1987
  • Dom Delatte - Dom Géranger, Abbé de Solesmes - P., Plon, 1950

Liens externes

Les insignes des abbés et des abbesses en héraldique

Histoire de l'abbatiat

ABBAYES - 278 sites internet !


Recherche sur Amazone (livres) :




Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Abb%C3%A9.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 10/03/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu