Charles II le Chauve

Charles II dit le Chauve. Petit-fils de Charlemagne, il est le fils de l'empereur Louis le Pieux et de sa troisième épouse Judith de Bavière.



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Naissance à Francfort-sur-le-Main - Personnalité du IXe siècle - Noblesse franque - Monarque du Moyen Âge - Empereur d'Occident - Roi des Francs - Roi de France du Moyen Âge - Abbé de Saint-Denis - Abbé - Abbaye - Carolingien - Naissance en 823 - Décès en 877

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  • Il devient conseiller de Louis II le Bègue puis des jeunes rois Louis III et .... Charles II le Chauve est obligé de reconnaître sa souveraineté sur ... (source : francehistoire.free)
Charles II
Roi de Francie Occidentale
Charles le Chauve recevant une délégation de moines venant de Tours

Règne
20 juin 840 - 6 octobre 877
Sacre 848 à Orléans (roi)
875 (empereur)
Dynastie Carolingiens
Titre complet Roi de Francie Occidentale
Empereur d'Occident (875-877)
Prédécesseur Louis Ier
Successeur Louis II
Héritier Louis II

Biographie
Naissance 13 juillet 823
Francfort-sur-le-Main, Allemagne
Décès 6 octobre 877
Avrieux, France
Père Louis Ier
Mère Judith de Bavière
Conjoint (s) Ermentrude d'Orléans
puis
Richilde
Descendance avec Ermentrude d'Orléans

Judith de France (v. 843-870)
Louis II (846-879)
Charles (?-866)
Carloman (v. 847-876)
Ermentrude
Hildegarde
Rotrude
Lothaire le Boiteux (v. 850-866)
avec Richilde
Rothilde (v. 871-v. 928).


Autres fonctions
Empereur d'Occident
Période
12 août 875 - 6 octobre 877
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Monarque
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Prédécesseur Louis II le Jeune
Successeur Charles III le Gros

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Période
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Rois de Francie Occidentale

Charles II[1] dit le Chauve (né le 13 juin 823 à Francfort-sur-le-Main, Allemagne - mort le 6 octobre 877 à Avrieux, Savoie).
Petit-fils de Charlemagne, il est le fils de l'empereur Louis le Pieux et de sa troisième épouse Judith de Bavière. Il est roi de Francie occidentale de 840 à 877, et empereur d'Occident de 875 à 877.

Il est surnommé le Chauve, non en raison d'une calvitie, mais parce que le 5 mai 877, jour de la consécration de la collégiale Sainte-Marie, future abbaye Saint-Corneille à Compiègne, il se serait fait raser le crâne en signe de soumission à l'Église, et ce, malgré la coutume franque strict qu'un roi ait les cheveux longs.

À l'âge de sept ans, Charles est confié à un précepteur de renom, Walafrid Strabon (v. 808/809-849), moine au monastère de Reichenau, en Alémanie, esprit cultivé attaché au mythe impérial, poète, auteur d'une glose qui contient des commentaires de la Bible, sur lesquels se fondent, des siècles durant, les interprétations du livre sacré. Pendant neuf ans, Strabo assure l'éducation du jeune prince, convaincu de la grande destinée qui attend son élève.

Le mercredi 6 juin 848 à Sainte-Croix d'Orléans, Charles le Chauve, élu puis acclamé par les grands aristocrates du royaume, reçoit l'onction du sacre par Wénilon (Ganelon), l'archevêque de Sens : «Et, dans la ville d'Orléans, presque l'ensemble des grands, réunis aux évêques ainsi qu'aux abbés, élisent Charles pour leur roi et le consacrent par l'onction du saint chrême et par la bénédiction épiscopale[2]».

En conflit avec ses demi-frères pour le partage de l'immense empire de leur grand-père, tenu par leur père, Charles doit attendre la fin de sa vie pour ceindre la couronne impériale.

Partage de l'empire de Charlemagne

Dès août 829 à Worms, son père le fait duc d'Alémanie, incluant la Rhétie, l'Alsace et une partie de la Bourgogne[3].

En septembre 832, il l'appelle roi d'Aquitaine à la place de son demi-frère Pépin Ier d'Aquitaine; ce dernier, ayant aidé son père dans la rébellion contre ses fils, récupère son trône le 15 mars 834 à Quierzy.

En 837, à l'assemblée d'Aix-la-Chapelle, son père lui accorde les territoires côtiers localisés entre la Frise et la Seine.

En 838, il obtient un territoire assimilé à un royaume incluant le Maine et la région comprise entre la Seine et la Loire.

Le 28 mai 839, à l'assemblée de Worms, Louis le Pieux lui donne une partie de la Francie occidentale comprise entre la Meuse et la Seine, l'ouest et le sud de la Bourgogne, la Provence, la Neustrie, la Marche de Bretagne, le royaume d'Aquitaine, la Gascogne et la Septimanie.

En 840, à la mort de l'empereur Louis le Pieux, la guerre débute immédiatement entre ses fils, pour le partage du vaste empire de Charlemagne. Les faveurs accordées à Charles le Chauve, au détriment de ses demi-frères ainés, sont la cause des troubles qui agitent la fin du règne de leur père, et de la mésintelligence qui existe entre ses héritiers. Charles s'unit à son demi-frère Louis le Germanique, pour combattre Lothaire Ier leur frère aîné, qui veut les exclure du partage de l'empire. Ensemble, ils remportent en 841 la bataille de Fontenoy-en-Puisaye en Bourgogne.

Le 14 février 842, ils renforcent leur alliance en prononçant réciproquement les Serments de Strasbourg dont le texte de ce document fut rédigé en langue romane et en langue tudesque afin d'être compris par les troupes de l'ouest comme de l'est de l'Europe occidentale.

Les hostilités cessent avec le traité de Verdun, 843 :

Guerres contre les Bretons et les Vikings

En 841, Charles le Chauve reçoit le serment de Nominoë, roi de Bretagne. En 843, déclenchement des hostilités entre Charles le Chauve et Nominoë. En 845, lors de la bataille de Ballon, victoire de Nominoë sur Charles le Chauve. Un premier traité est conclu en 846 avec Nominoë, qui devient dans ce cas souverain de Bretagne. Lors de la reprise des hostilités contre la Bretagne en 849, de nombreux raids ont lieu en Francie occidentale (Maine, Anjou, Poitou), mais aussi la prise des cités de Rennes et Nantes. Le 22 août 851, Charles le Chauve est battu par les Bretons d'Erispoë, lors de la bataille de Jengland. Cette défaite le conduit à signer au mois de septembre suivant le traité d'Angers qui concède à Erispoë les comtés de Retz, Rennes et Nantes. Le roi de Bretagne prête un hommage au roi de France, hommage qui n'est pas un hommage lige, ce-dernier entraînant dans ce cas une allégeance. La Bretagne demeura par conséquent un royaume souverain. En souvenir de cet hommage purement symbolique, et pour bien marquer l'indépendance bretonne, les ducs de Bretagne seront couronné «Duc, roi en leur terres[4]»

De 856 à 861, la Francie occidentale est plusieurs fois rançonnée par les Vikings qui ont multiplié leurs raids. Maintes fois, le roi Charles s'engage à leur donner de grosses sommes pour que ceux-ci se retirent et cessent de piller les riches abbayes. Mais rien n'y fait, les Normands touchent la rançon et reviennent plus tard. À cause de l'incapacité du roi à soumettre l'envahisseur, les grands du royaume, ayant à leur tête Robert le Fort, se rebellent et nomment à l'aide Louis le Germanique. Au cours de l'automne 858, le roi de Germanie quitte Worms et envahit le royaume de son frère ; arrivé à Orléans, Louis reçoit l'hommage des Aquitains, des Bretons, de la majorité des vassaux de la couronne et d'une faible minorité de prélats sous l'autorité de l'archevêque Wénilon de Sens. Alors que son frère s'est vu consacré roi à sa place, Charles, qui assiégeait l'île d'Oscelle occupée par les Vikings, est contraint à se réfugier en Bourgogne. Face à ces évènements, plusieurs évêques, sous la conduite de l'archevêque Hincmar de Reims, réagissent. Réunis à Reims le 25 novembre 858, ils demandent le départ des Germains et le retour de Charles. Louis s'exécute et licencie une partie de son armée. Profitant dans ce cas de la situation, Charles réussit à rassembler une troupe et marche en direction de son frère. À Jouy, près de Soissons, les deux souverains se font face mais, voyant l'armée de son frère plus importante, Louis le Germanique se retire sans combattre.

Guerres en Aquitaine et en Lotharingie

Charles agrandit son royaume, par conquête, et par héritage avec surtout la Lotharingie en 869 qu'il doit néanmoins partager avec son frère Louis le Germanique au Traité de Meerssen en août 870. Ce traité porte la frontière de son royaume sur la Moselle, et rend pour la première fois voisins les deux royaumes. Ce traité accorde aussi à Charles le Chauve la partie nord du royaume de Provence[5].

Charles le Chauve est amené à soutenir plusieurs guerres pour conserver l'Aquitaine qu'il détient au préjudice de son neveu Pépin II d'Aquitaine. En 875, après la mort de son neveu l'empereur Louis II, fils aîné de son frère Lothaire Ier, il hérite du trône impérial, mais aussi de son domaine (Royaume d'Italie et Provence). Le 25 décembre 875 à Rome, 75 ans jour pour jour après le couronnement de son grand-père Charlemagne, il reçoit sur sa tête la couronne impériale des mains du pape Jean VIII.

Le 28 août 876, son demi-frère Louis le Germanique meurt à Francfort-sur-le-Main. Charles le Chauve en profite pour envahir la Lotharingie orientale. Mais ses neveux, les fils de Louis le Germanique, ayant été dépouillés, réunissent une grande armée, et lui infligent une sévère défaite le 8 octobre 876 à Andernach sur les bords du Rhin près de Coblence.

Naissance de la féodalité

En juin 877, il promulgue le capitulaire de Quierzy, qui rend héréditaires les charges comtales. Cet acte peut être reconnu comme l'acte de naissance de la féodalité. S'étant ensuite rendu en Italie pour porter secours au pape Jean VIII en lutte avec les Sarrasins, il est contraint de revenir en France pour faire face à une attaque de Carloman, autre fils de Louis le Germanique. Sur le chemin du retour, saisi d'une violente maladie, il meurt, le 6 octobre 877, au village de Brios, l'actuel Avrieux au pied du Mont-Cenis en Savoie. La rumeur publique accuse rapidement Sédécias, un de ses médecins juif d'avoir empoisonné le roi[6]; Richilde est aussi soupçonnée de complicité. Il fut enterré à Saint-Pierre de Nantua et plus tard, en 884, ses ossements sont ramenés à l'abbatiale de Saint-Denis.

Après la mort de Charles le Chauve, se développe la féodalité, tout en affaiblissant énormément la puissance carolingienne. Comme l'ensemble des souverains carolingiens, il laisse de nombreux capitulaires.

Généalogie

Il est le fils de Louis Ier dit le Pieux et de sa troisième épouse Judith de Bavière.
Le 14 décembre 842 à Quierzy, il épouse Ermentrude d'Orléans. De cette union naissent 9 enfants, dont quatre garçons.

 +- Charles Ier dit le Grand ou Charlemagne (747-814),   roi des  Francs (768),   roi des  Lombards (774),   empereur d'Occident (800). 
+- Louis Ier dit le Pieux (778-840),   roi d'Aquitaine (781-814),   empereur d'Occident (814-840). 
¦ +- Hildegarde de  Vintzgau (v. 757-783). 
¦
+- Charles II dit le Chauve
¦
¦ +- Welf Ierer (?-?). 
+- Judith (?-†13 avril 842). 
 +- Heilwich (?-?). 
Charles II dit le Chauve
 1) ép. Ermentrude d'Orléans (cf. Agilolfing) 
 2) ép. Richilde (cf. Bosonides) 
 ¦
 +-De 1 Judith de  France (v. 843-870) 
 ¦ 1) ép. en  856 Æthelwulf de  Wessex (795-† 858),   roi de  Wessex (856-858). 
 ¦ 2) ép. en  858 Æthelbald de  Wessex (829-† 860),   fils de  son précédent époux. 
 ¦ 3) ép. Baudouin Ier dit Bras de  Fer (cf. Maison de  Flandre) 
 ¦
 +-De 1 Louis II dit le Bègue (846-879),   roi des  Francs (877-879). 
 ¦ 1) ép. en  862 Ansgarde de  Bourgogne
 ¦ 2) ép. en  878 Adélaïde de  Frioul
 ¦
 +-De 1 Charles dit l'Enfant (?-866). 
 +-De 1 Carloman (fils de  Charles le  Chauve)  (v. 847-†876). 
 +-De 1 Ermentrude (?-?). 
 +-De 1 Hildegarde (?-?). 
 +-De 1 Rotrude (?-?). 
 +-De 1 Lothaire le  Boiteux (v. 850-†866),   abbé de  Saint-Germain d'Auxerre. 
 +-De 2 Rothilde (v. 871-v. 928). 
 ép. Roger du  Maine (cf. Comté du  Maine) 

Voir aussi généalogie des Carolingiens

Iconographie

Notes et références

  1. Charles le Chauve sur le site FMG
  2. Page 195 dans Le roi particulièrement chrétien de Jean de Pange (1949)
  3. Page 174 dans La Chrétienté médiévale (1929) d'Augustin Fliche
  4. Annales de Saint-Bertin
  5. Page 41 : mais il (Charles le Chauve) se dédommagea en enlevant à l'empereur Louis II la province viennoise[1]
  6. Page 393 dans Histoire de la Gaule méridionale sous la domination des conquérants de Claude Charles Fauriel (1836)

Liens externes

Bibliographie

Source partielle

«Charles II le Chauve», dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir. ), Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions] (Wikisource)

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