Abbaye de Marbach

L'abbaye de Marbach fut un ancien prieuré d'Alsace occupé depuis le XIIe siècle par des chanoines réguliers de Saint Augustin.



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  • Ancienne abbaye de Marbach, implantée sur le site en 1096, dont subsistent quelques vestiges architecturaux : narthex, fondations des murs de l'église et du ... (source : massif-des-vosges)
  • ... Membre de l'association de l'Abbaye de Marbach, Joël.... une aura malgré la disparition des deux tours de l'église, de l'église elle-même... (source : lalsace)

L'abbaye de Marbach fut un ancien prieuré d'Alsace occupé depuis le XIIe siècle par des chanoines réguliers de Saint Augustin. Cette célèbre abbaye fut plus tard le centre de plusieurs autres établissements monastiques fondés dans le Haut-Rhin, en Allemagne et en Suisse. Elle se trouvait sur un terrain élevé au-dessus des communes d'Obermorschwihr et de Vœgtlinshoffen (Haut-Rhin) et fut vendue en 1791 au cours de la Révolution française. Son nouveau propriétaire fit quasiment démolir entièrement les bâtiments de l'abbaye entre 1791 et 1806. Les deux tours de l'église sont démolis à leur tour en 1830. Seuls quelques vestiges subsistent toujours aujourd'hui dont le Nartheix et la ferme.

Histoire

L'abbaye de Marbach fut fondée en 1089 par le chevalier Burckard de Gueberschwihr ministériel fortuné, vassal de l'église de Strasbourg. La légende rapporte que c'est au cours d'une partie de chasse, près du ruisseau du Marbach où il se reposait et s'endormit que Burckard fit un rêve : Jésus, la Sainte Vierge et Saint-Augustin lui demandent de fonder un monastère à l'endroit même où il se trouve. A son réveil, il n'a plus qu'une idée en tête, entreprendre la construction d'un vaste bâtiment pouvant recevoir des moines. Il met toute sa fortune personnelle pour faire bâtir ce monastère. Les comtes d'Eguisheim, ayant entendu parler de son projet, lui font de riches donations.

La fondation de l'abbaye

L'installation du bâtiment commence en premier lieu par la construction d'une petite chapelle dédiée à Saint-Augustin. Cette construction de forme carrée, à nef unique et abside semi-circulaire fut la première fondation. La totalité sera terminé avec l'ample Narthex entre 1130 et 1140. L'église de l'abbaye fut consacrée à Saint Irénée, évêque-martyre ainsi qu'à Saint Augustin ainsi qu'à l'ensemble des saints [1]. Burchard de Gueberschwihr engagea sa fortune personnelle et fit confirmer publiquement, en présence de l'ensemble des nobles du pays sous la présidence du comte Othon de Habsbourg une assemblée du tribunal provinciale. Burchard fut encouragé par plusieurs familles de la noblesse alsacienne qui le gratifièrent d'importantes donations. Parmi les nobles qui se distinguèrent par leur générosité au cours du XIe siècle on trouve Gérard, premier comte de Vaudemont et son épouse Heilwige, nièce du pape Léon IX, qui laissa à l'Abbaye plusieurs terrains. Quelques années plus tard, en 1092, le comte Albert Ier de Muisal et son épouse Ermeneswinde, fille de Conrad Ier, comte de Lützelburg, firent don à l'abbaye d'un bien important aux environs de Herrlisheim, auquel était attaché un quart de patronage et un huitième de la dîme de Herrlisheim. La construction de l'abbaye de Marbach fut suffisamment avancée, en 1094, pour que Burchard songe à y établir quelques conventuels.

Manégold le premier abbé

Ancien porche d'entrée de l'abbaye de Marbach
Enceinte de l'ancienne abbaye abritant un Institut Médico-Educatif dit Auguste Biecheler

Burckard de Gueberschwihr fera ensuite appel à Manegold de Lautenbach, prieur de l'abbaye de Rottenbuch en Haute Bavière (Allemagne) pour diriger son établissement. Il introduisit l'ordre des chanoines de Saint Augustin. Manégold n'est pas un inconnu, puisque avant 1080, il est admis au couvent de Lautenbach en Alsace sa ville natale. En 1082, l'écolâtre Wenrich de Trèves lança, sur ordre de l'évêque Dietrich de Verdun une virulente campagne contre le pape Grégoire VII. Manégold prend dans ce cas la défense du pape. Il rédige à partir de 1084 un pamphlet où il s'élève contre les offenses faites au pape Grégoire VII en dénonçant par la même occasion les prétentions de l'Empereur de nommer les prélats sans le consentement de l'église. Manégold était l'un des membres les plus érudits de la collégiale des chanoines de Lautenbach, près de Guebwiller. Dans son mémoire Manégold s'appuira principalement sur les conclusions adoptées par les Pères de l'Eglise prises au cours des conciles et sur l'histoire universelle de l'église qui autorisait Grégoire VII à excommunier l'empereur ainsi qu'à lui interdire l'investiture. Cette brochure était adressée à l'archevêque Gebhard de Salzbourg. Ses rédigés lui valent la colère de l'Empereur Henri IV, qui en signe de représaille va piller toute la vallée de Lautenbach et détruire le monastère. Manégold trouvera refuge ensuite dans la montagne toute proche pour échapper à l'exaspération des partisans de l'Empereur. Il trouvera de nouveau asile à partir de 1085 à l'abbaye de Rottenbuch une Congrégation des chanoines réguliers en Bavière. C'est là que Buckard de Gueberschwihr le découvre et lui confie le poste de Supérieur de sa fondation de Marbach qu'il accepte par amour de son pays natal. Plusieurs de ses anciens confrères de Lautenbach le suivent mais aussi quelques chanoines réguliers du couvent de sainte Irénée près de Lyon. Vers 1096, le pape Urbain II approuve chaleureusement l'édification de cette abbaye et nomme Manégold "son particulièrement cher ami béni de Dieu" et lui donne le pouvoir d'absoudre. Dès ce jour on accourt de toute part vers Marbach dont des chevaliers et de hauts personnages, qui s'étaient compromis avec l'empereur, pour demander l'absolution de l'excommunication. Manégold cherchait avant tout à empêcher le schisme en Alsace. Comme pénitence il imposait à ceux qui venaient le voir pour recevoir l'absolution de se séparer entièrement de l'antipape et de ne plus fréquenter les prêtres simoniaques [2] et incontinents.

La vengeance d'Henri IV

Dessin se trouvant sur le mur de la ferme "Der Bauernhof" et représentant en partie l'ancienne abbaye de Marbach - Dessin de F. Mich, février 1990

L'Empereur Henri IV qui n'avait toujours pas digéré l'offense de Manegold prépare sa vengeance. Il envoie des hommes à sa solde à Marbach en 1098 qui réussissent à le capturer. Il restera prisonnier de l'Empereur jusqu'en 1103. Il meurt un 24 mai 1103 [3] dans des circonstances mystérieuses. Le pape Pascal II délivrait toujours le 2 août 1103 un sauf conduit dans lequel il mentionnait toujours Manégold comme prévôt de Marbach sans se douter qu'il était déjà mort. C'est aussi sur une requête de Manégold que le Pape Pascal II (1099-1118) confirma par une bulle datée du 2 août 1103, la lettre de son prédécesseur, le pape Urbain II. Par la suite le pape Calixte II (1119-1124) demanda à la demande du second prévôt de Marbach, Gerungus, le 29 octobre 1109 une bulle mentionnant la protection accordée par les papes Urbain II et Pascal II en faveur de Marbach. Cependant le pape prescrivit que les Conventuels ne devaient pas cesser de célébrer l'office habituel à l'église pour expier le sang versé dans le vestibul de ce sanctuaire. Marbach devait aussi être affranchis de la dîme tant pour le bétail que pour les produits dérivés de la terre plantés à leurs frais dans les environs de leur abbaye pour garantir leur survie. Enfin il leur était permis de choisir l'endroit de leur sépultures à proximité du couvent. Vers 1120 Burckard de Gueberschwihr décède à son tour à l'âge de 90 ans et sera enterré près du chœur de l'église abbatiale de Marbach. Manégold était un personnage particulièrement important dans la mesure où il avait reçu la protection des nobles et des ministériels de l'Alsace. Mais ce qui importait le plus à ses yeux, c'était d'avoir le soutien indéfectible du pape et des rois pour Marbach. Il prit la défense des chanoines et des biens de Marbach, sous réserve cependant qu'ils passent sous l'autorité de l'évêque de Bâle pour les saintes huiles, le saint chrême, la bénédiction des autels et de l'ordinaire des prêtres.

L'abbaye de Marbach positionnée sous la protection de Frédéric Barberousse

Très tôt l'abbaye de Marbach cultivera la vigne sur des terres dont la nature argilo calcaire et l'exposition du soleil en font un terroir de préférence pour le vin. Pendant les périodes d'intenses travaux (taille, vendanges) les chanoines de Marbach sont épaulés par les moines de l'abbaye de Lucelle proche de la frontière suisse. Le vignoble dont l'abbaye de Lucelle avait la charge était délimitée par des pierres-limites marquées par la lettre "L" et par le blason de Lucelle. A partir de 1153, Frédéric Barberousse prend sous sa protection les intérêts de l'abbaye de Marbach qui va connaître un rapide développement. Vers 1194, le comte Ulric de Ferrette donna à l'église de Marbach d'autres biens localisés à Roggenhusen [4], tant en son nom personnel qu'à celui de son frère Frédéric. Pour qu'il n'y ait aucune contestation envisageable, il fit opposer ses sceaux en présence du prévôt Albéron et des chanoines de l'église assistant comme témoins. En 1220 le prieur de Marbach obtint l'usage de la crosse et le prieuré est érigé en abbaye. A partir de 1220, l'abbaye de Marbach, longue de 65 mètres et large de 20 mètres fait partie des édifices les plus remarquable de la région.

Quelques religieux assassinent le prévôt

En 1214, quelques religieux de l'abbaye de Marbach assassinent le prévôt. Vers 1216, c'est l'abbé Falcon qui prend la direction de Marbach.

Victime des incendies et de dix pillages

Les ruines de l'abbaye de Marbach en 1820 vues par un artiste de Colmar

L'abbaye de Marbach subira une dizaine de pillage et des actes de vandalisme au cours de son existence. Elle sera aussi incendiée cinq fois, une première fois en 1253, une seconde fois en 1290 une troisième fois en 1360 un quatrième fois en 1496 et une cinquième fois en 1525. Marbach devient une nouvelle fois inhabitable. Il va néenmoins repartir sur de nouvelles bases. En 1496 le prieur Mathais Daien entreprend des travaux de restauration. L'incendie de 1253 fit d'énormes ravages. On n'a jamais rencontra précisément l'origine de cet incendie. Les dégâts furent si importants que l'évêque de Bâle, Bechtold II, comte de Ferrette (1249-1262) sur une requête des religieux de Marbach, accorda des indulgences à l'ensemble des fidèles qui contribueraient par leurs dons à relever l'abbaye. Le second incendie éclata en 1290, ruinant totalement les bâtiments du couvent. À cette époque, le couvent était grevé de telles charges, que les Supérieurs préféraient en premier lieu éponger les dettes avant de reconstruire les bâtiments. Pour ne pas compromettre l'avenir de Marbach, l'abbé Pierre accepta du comte Thiébaut de Ferrette, vers la fin du XIIIe siècle, comme don gratuit, afin d'amortir les dettes, le droit de patronage sur la paroisse de Woffenheim, après de Werhner de Hattstatt, qui disposait la paroisse en fief, y eut solennellement renoncé le jour de Pâques de l'année 1276. Pierre Rich de Richenstein, évêque de Bâle (1286-1296) y donna son accord, sous résrve de garder des droits épiscopaux. Le pape Nicolas IV confirma cette donation par une bulle datée du 31 mars 1292. Cette donation fut cependant vivement contestée par Conrad et Sifrid, frère de Wernher de Hattstatt. Un tribunal arbitral, composé du prévôt Jean de l'église collégiale Saint-Martin de Colmar et d'un chanoine de Bâle, appelé Frédéric, examina les prétentions de chaque partie, et se prononça finalement en faveur de Marbach. Dix ans plus tard des malfaiteurs non identifiés profanèrent l'église du couvent, ses autels et ses deux cimetières, de sorte que l'évêque suffragant de Bâle dut, en 1348, les consacrer à nouveau.

La décadence

Aux temps de Manegold et Gerungus, la discipline claustrale fut rigoureusement observée et l'idéal de Marbach se répandit partout. Il n'en fut pas de même sous la direction des abbés suivants avec qui la discipline se relacha rapidement. C'est ainsi que sous la direction du prévôt Bernard, successeur d'Etzelin, l'antipape Victor fut reçu avec l'ensemble des honneurs dans le couvent de Marbach. Ce dernier lui confirma la direction des moniales de Steinbach. Ortlieb de Frobourg (1137-1164) avait jadis confié cette direction aux religieux de Marbach. Cette intervention d'un antipape confirmait en tout cas la diminution du rôle des conventuels de Marbach qui à cette époque luttaient contre un grand dénuement. Aussi était-il dans la logique des choses qu'un certain relâchement se fit remarquer dans la régle, ce qui allait succéder à la ruine de la canonie. En présence de cette situation les évêques de Bâle et de Strasbourg tentèrent de relever le défit. Ils firent appels aux religieux d'autres couvents de la même congrégation dans l'objectif d'amener à la raison la communauté de Marbach qui s'affaiblissait inéluctablement. Finalement les évêques se firent contraints d'incorporer au courant du XVe siècle l'abbaye de Marbach à la Congrégation des chanoines réguliers de Windesheim en Hollande. Les évêques crurent avoir enfin trouvé l'homme providentiel en la personne du prévôt de Trutenhausen du nom de Rodolphe Falco. Par l'intermédiaire de l'empereur Frédéric II, il avait acquis en 1216 du pape Honorius III, le droit d'échanger le titre de prévôt contre celui d'abbé. Mais cela ne se fit pas sans heurts. Les seigneurs de Hattstatt contestèrent au couvent de Marbach le droit de patronage sur l'église de Herrlisheim, droit que l'abbaye possédait depuis l'année 1092. L'affaire fut soumise en 1220 à l'arbitrage. Hugues, abbé de Marbach mais aussi le chancelier épiscopal furent chargés d'assumer les fonctions d'abitres pour les deux parties. Les deux évêques profitèrent de cette assemblée générale, tenue sur une colline appelée "Ottenbühl" pour aplanir les difficultés. Après de longues négociations les juges se décidèrent en faveur de Marbach. Frédéric, son successeur réussi à agrandir le patrimoine de Marbach par l'achat d'un grand bien dans les environs de Kœnigshoffen, que maître Ulric de Bollinguen, chanoine à Saint-Thomas de Strasbourg lui céda en 1225 pour le prix de 185 marks d'argent. Par la suite l'abbé Frédéric acquit l'ensemble des terres, que l'abbaye de Meinau possédait à Allwilre, Soultz, Pulversheim et Issenheim. Ces terres l'abbé Hermann fut obligé de les revendre en 1242 pour rembourser les dettes du couvent. L'abbé Cuno, successeur de Frédéric, mort le 16 août 1267, acquit, en 1250, le Langenberg (mons lignifer) par une donation faite par Conrad Wernher de Hattstatt ; ce fut plus tard la cause de biens de difficultés. Par cette donation le noble donateur avait l'intention de faire cesser les différents qui régnaient entre Marbach et Hattstatt. En 1224, la canonie de Marbach se trouva tellement appauvrie à la suite des ravages de la guerre que Berthold de Teck, évêque de Strasbourg (1220-1244), autorisa les chanoines réguliers à demander publiquement la charité.

La reconstruction

Petit vestige de l'ancienne abbaye de Marbach

Vers 1506, la chapelle Saint Augustin fitl'objet de travaux. Elle sera reconstruite dans le style ogival de la première époque et finalement consacrée en 1509. Malheureusement la guerre des paysans en 1525 et la guerre de Trente Ans briseront cet effort de modernisation et de reconstruction qui finira par fragiliser l'abbaye. A partir de 1536, l'abbaye de Marbach fit l'acquisition du château connu sous le nom de Burgstall qui veut dire château en ruines, pour 1500 florins. L'abbaye le fit réparer et consolider. En 1566, le couvent de Goldbach, dans la vallée de Saint-Amarin est acquis par l'abbaye de Marbach. Mais à l'époque la guerre de Trente Ans, les chanoines constatant qu'ils n'étaient pas en mesure de le défendre le cédère en 1634 au Maréchal de France, Jacques Caumont de la Force. L'année suivante, le duc de Lorraine s'en empara par la ruse et le conserva pendant une dizaine d'années.

Vendue au cours de la Révolution

En 1791, l'abbaye est commercialisée aux enchères. Le nouveau propriétaire fait ensuite démolir les bâtiments et vend les pierres comme matériaux de construction. A partir de 1809 et 1830, l'église, le cloître et les deux tours disparaissent à leur tour.

Les vestiges d'aujourd'hui

Il ne subsiste plus actuellement que le Narthex ou "Paradis" avec ses trois arcades romanes de 1152 qui ont été sauvés et partiellement restaurés en 1992. Le porche de 1490 et le mur d'enceinte achevés en 1496 sont toujours toujours visibles. Actuellement, l'enceinte de l'ancienne abbaye abrite un institut médico-éducatif Auguste Biecheler.

Le Nartheix
Le Nartheix

Vendu comme "bien national ", l'église et les bâtiments conventuels vont servir de carrière aux communes à peu prèsnantes. Seul le Nartheix échappera à la destruction en servant successivement d'auberge, puis de quarantaine après la construction du préventorium. Dans l'art roman, le "Nartheix" ou "paradis" ou encore "galilée" est un vestibule ouvert localisé à l'entrée de la nef. Il était réservé aux catéchumènes (non baptisés) qui n'avaient pas accès à l'église. Il servait aussi d'abri à la dernière station des processions régulièrement effectuées par la communauté. A partir du XIIIe siècle, les Nartheix seront progressivement remplacés par un porche beaucoup ouvert vers l'extérieur. Erigé en 1140 et partiellement démoli lors de la Révolution, le Nartheux de Marbach a pu être restauré et consolidé grâce aux travaux financés sur les fonds publics entre 1986 et 1993. Cette vaste constuction présente une remarquable série de trois arcades de pur style roman.

Le mur d'enceinte

Mur d'enceinte de Marbach

La construction du mur d'enceinte, long qui plus est de 1 kilomètres a necessité cinq années de travaux à la fin du XVe siècle. C'est l'unique vestige de ce type en Alsace, ainsi qu'à ce titre classé Monument historique.

Ferme "Der Bauernhof

Le Nartheix et la ferme "Der Bauernhof"

Champs et vergers couvraient le domaine de Marbach durant les siècles derniers. La ferme subsiste et abrite actuellement des ateliers qui sont utilisés par des équipes de jeunes qui assurent entre autre l'entretien du parc. Il ne reste malheureusement aucune trace des anciennes dépendances de l'abbaye : moulin à grain, et moulin à huile alimentés par le ruisseau du Marbach dont on réglait le débit à partir de l'étang de Buematt.

Vestiges des bâtiments abbatiaux

Une partie des vestiges de l'ancienne abbaye de Marbach

La plus grande partie des bâtiments a été démantelée après avoir été vendu comme "bien national" (Tour des abbés et tour des Prévôts) de l'église abbatiale ont subsisté jusque vers 1830. Il ne reste que les fondations et quelques vestiges du chœur servant à matérialiser les dimensions de l'église, une des plus grandes d'Alsace (65 m de long sur 20 m de large) et l'aspect général du cloître.

Manuscrit Codex Guta-Sintram

Le manuscrit dit Codex Guta-Sintram est aujourd'hui conservé à la bibliothèque du Grand Séminaire de Strasbourg. Marbach se dotera vers 1149 d'un atelier d'enluminure. C'est de cet atelier qu'est sorti vers 1154 le manuscrit dit Codex-Guta-Sintram rédigé par la chanoinesse Guta de Schwartenthann et enlumé par le chanoine de Saint Augustin Sintram von Marbach. Il s'agit aujourd'hui de l'un des manuscrits les plus prestigieux, qui compte tenu de son état et de son idéale conservation, fait parti des trésors les plus précieux de l'Europe. Ce manuscrit contient des chapitres sur la règle de Saint Augustin, un nécrologe et un homéliaire. On y découvre aussi des préceptes d'hygiène et de médecine et des copies des privilèges accordés à l'abbaye de Marbach.

L'abbaye de Marbach en fiction

  • Dans son roman Le nom de la rose, Umberto Eco cite l'abbaye de Marbach dans une énumération des centres de la vie monacale les plus prestigieux.

Notes et références

  1. Archives départementales du Haut-Rhin, carton 2 cote : 1H23 et Ch. Hoffmann, l'Abbaye de Marbach et le Nécrologe de MCCXLI Bulletin de la Société pour la Conservation des Monuments Historiques d'Alsace, IIe série, tome XX, livre 1, Strasbourg, 1902 et du même auteur : Le dernier Abbé de Marbach, Joseph Hergott (1755-1795), Extrait de la Revue Catholique d'Alsace, Colmar, Librairie Lorber, 1883
  2. La simonie est , pour les chrétiens, l'achat et la vente de biens spirituels, tout spécifiquement d'une charge ecclésiastique
  3. La date de son décès figure dans le nécrologe de Zwiefalden, Wurtemberg
  4. Certainement actuellement Roggenhouse

Bibliographie

  • Brunel Pierre : «A propos de quelques pierres tumulaires de l'Abbaye de Marbach» - Annuaire de la Société d'histoire et d'archéologie de Colmar, 1984, p. 43-50
  • Gœhlinger, François Auguste : Histoire de l'abbaye de Marbach, Alsatia, Colmar, 1954, 348 pages
  • Gœhlinger, François Auguste : L'Histoire de l'abbaye des Chanoines Réguliers de saint-Augustin de Marbach - Editions Alsatia, Colmar, 1954
  • Herzog, E.  : Marbach, l'abbaye, le préventorium, les environs, Alsatia, Colmar, 1928, 125 pages
  • Hoffmann C. L'Abbaye de Marbach et le nécrologe de MCCXLI, Imprimerie strasbourgeoise, 1899, 166 pages
  • Meyer Jean Philippe : L'Église et les Bâtiments de l'abbaye de Marbach - Annuaire de la Société d'histoire et d'archéologie de Colmar, 1980, p. 7-26
  • Spach, Louis : Donation de terres faites à l'abbaye de Marbach par le comte Albert d'Eguisheim, Strasbourg, 1867

Articles

  • Saison d'Alsace : la parenté du pape Saint-Léon IX et ses relations avec l'Abbaye des Chanoines Réguliers de saint-Augustin de Marbach, Saison d'Alsace, Strasbourg, 1954
  • Etudes alsaciennes : Briefwechsel zwischen AbtJoseph Aton Preiss von Marbach und Orgelbauer Andreas Silbermann von Strassburg wegen des Orgelbaues in der Abtei Marbach, 1734, publié dans les Etudes Alsaciennes, publications de la Société Savante d'Alsace et des régions de l'Est , Strasbourg, 1947

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