Abbaye d'Ulmet
L'abbaye d'Ulmet était une abbaye cistercienne actuellement disparue, fondée en 1173 en Camargue à à peu près 25 km d'Arles à proximité d'un étang, l'étang de Fournelet, toujours existant et d'un bras du Rhône, le Rhône d'Ulmet, actuellement atterri.
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Latitude Longitude |
Non renseigné (Chercher ce lieu) |
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Ville | Arles (à 25 km) | |||
Pays | France | |||
Région | Provence-Alpes-Côte d'Azur | |||
Département | Bouches-du-Rhône | |||
Culte | Catholique romain | |||
Type | Ancienne abbaye | |||
Rattaché à | Ordre de Cîteaux Aujourd'hui, propriété privée |
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Début de la construction |
XIIe siècle | |||
Fin des travaux |
L'abbaye d'Ulmet était une abbaye cistercienne actuellement disparue, fondée en 1173 en Camargue à à peu près 25 km d'Arles à proximité d'un étang, l'étang de Fournelet, toujours existant et d'un bras du Rhône, le Rhône d'Ulmet, actuellement atterri. Elle était l'une des huit filles de l'abbaye de Bonnevaux en Dauphiné, elle-même septième fille de Citeaux.
Histoire
La création
Le choix du site en Camargue, sur un tertre surélevé en bordure de l'étang d'Ulmet et du bras du Rhône de même nom, est arrêté par Amédée d'Auterives. Sous la direction de ce dernier, les premiers moines construisent en 1173 leur abbaye sur l'emplacement d'une ancienne chapelle donnée en fief, contre redevance annuelle, par l'abbesse Jourdane de l'abbaye Saint-Césaire d'Arles.
Un à peu prèsnement complexe
L'abbaye est plus un lieu de présence chrétienne dans l'est de la Camargue qu'un monastère au sens classique avec d'importants bâtiments conventuels. Une charte de novembre 1198[1] y fait référence sous l'expression de ecclesia S. Marie de Ulmeto :
- ... in Rodanum de Capa qui intrat in mari subtus ecclesiam S. Marie de Ulmeto...
En réalité, l'environnement y est particulièrement défavorable surtout à cause du manque d'eau douce suite à l'atterrissement progressif du Rhône d'Ulmet. La communauté est par conséquent forcée, malgrè les nombreux dons, de déplacer l'abbaye. A la suite d'une donation du roi Alphonse d'Aragon, comte de Provence, les moines reçoivent des terres du côté de Sylvéréal le long du Petit-Rhône, où après une sentence arbitrale d'Imbert d'Eyguières, l'archevêque d'Arles, dans un procès qui les opposait en 1201 aux Templiers, ils disposent d'un terrain où bâtir une nouvelle abbaye.
Le transfert à Sylvéréal, puis à Valmagne
C'est sous l'administration de l'abbé Pierre III que le monastère de Sylvéréal est construit. Les moines se partagent ensuite entre Ulmet et Sylvéréal. Un acte daté du 19 août 1226, à propos d'un conflit entre l'abbé d'Ulmet Pierre V et le prieur des Saintes-Maries-de-la-Mer, Bertran de Noves[2], évoque cependant toujours l'abbaye d'Ulmet :
- Dei Gratia abbatem Ulmeti, ex una parte, et B (ertrandum) de Novis, priorem ecclesie de Mari, ex altera..... [3]
En 1243, le douxième abbé d'Ulmet Jean obtient de l'archevêque d'Arles Jean Baussan l'autorisation de quitter Ulmet pour Sylvéréal, mais le transfert ne se fait pas. Ce transfert est finalement réalisé dans la seconde moitié du XIIIe siècle, probalement entre 1251 et 1270. Quelques moines restent cependant à Ulmet.
En 1299, l'abbaye de Sylvéréal où se trouvent désormais les moines d'Ulmet, est rattachée à Psalmody ainsi qu'à Valmagne. Après avoir quitter Ulmet à cause du manque d'eau douce, les moines de Sylvéréal demandent à être transférés au monastère de Valmagne car incapables de subvenir à leur entretien. Malgré de nombreuses protestations, surtout celles de l'archevêque d'Arles Gaillard de Saumate, un accord est trouvé le 26 mars 1321, stipulant que :
- l'abbé de Psalmody entretiendrait toujours quatre religieux-prêtres à Sylvéréal et deux à Ulmet pour satisfaire aux fondations et célébrer dignement les offices[4].
A la même époque (1323) un poste de guet est mentionné à Ulmet dont les édifices servent de tour visible depuis le clocher des Saintes-Maries-de-la-Mer et qui joue un rôle dans la surveillance du delta.
L'abandon définitif du site d'Ulmet
C'est en 1437 que l'abbaye semble définitivement abandonnée. Les pierres de l'église d'Ulmet servent au XVIIe siècle à construire le mas d'Amphise ainsi qu'à renforcer la digue de l'étang du Fournelet pour protéger le salin de Badon contre les assauts marins. En 1875, Émile Fassin écrivait à propos des ruines de l'abbaye :
- A deux kilomètres au sud de Badon, dans le territoire d'Amphise sur les bords de l'étang d'Ulmet, on aperçoit un monticule constitué d'un amoncellement de décombres et de quelques pierres, sans caractère[5].
Aujourd'hui, les pierres ont disparu et seuls le tertre et la végétation -des chardons-, rappellent qu'il y a plus de 800 ans se trouvait là une abbaye.
Les abbés
Notes
- ↑ P. -A. Amargier (texte établi par) - Cartulaire de Trinquetaille - pièce n° 71, page 63
- ↑ L'église des Saintes-Maries-de-la-Mer est le siège d'un prieuré de l'abbaye de Montmajour depuis la fin du XIe siècle.
- ↑ Martin Aurell - Actes de la famille Porcelet d'Arles (972-1320) , acte n° 322, page 226.
- ↑ Emile Fassin
- ↑ Émile Fassin - Tablettes d'un curieux, l'abbaye d'Ulmet dans Le Musée 1875, 21e série, pages 153-157
- Pascal Tekeyan - La Camargue, des origines.... aux abbayes - Arles 2002
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