Claude-Henri de Fusée de Voisenon

Claude-Henri de Fusée, comte de Voisenon, abbé du Jard né au château de Voisenon près de Melun le 8 juillet 1708 où il est mort le 22 novembre 1775, est un homme de lettres français.



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Écrivain français du XVIIIe siècle - Dramaturge français du XVIIIe siècle - Auteur de roman érotique - Librettiste de ballet - Abbé - Abbaye - Membre de l'Académie française - Naissance en 1708 - Décès en 1775

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Claude-Henri de Fusée de Voisenon. 1762.

Claude-Henri de Fusée, comte de Voisenon, abbé du Jard (dit aussi l'abbé de Voisenon) né au château de Voisenon près de Melun le 8 juillet 1708 où il est mort le 22 novembre 1775, est un homme de lettres français.

Biographie

Il est habituel de lire des anecdotes fausses concernant l'abbé de voisenon. On lit fréquemment que "de santé délicate mais doué d'une vive intelligence, il n'était âgé que de 11 ans quand il adressa une épître en vers à Voltaire qui l'en remercia et lui prédit une carrière poétique. Ce fut le début d'une amitié qui dura jusqu'à la mort de Voisenon sans jamais se démentir". " Si l'amitié épistolaire entre les deux hommes est indéniable, (Voltaire le surnommait «le cher ami Greluchon») le fait signalé est certainement faux et du à l'imagination de sa première biographe, Mme la comtesse Turpin de Crissé. Elle commet aussi l'erreur de le faire naitre dans la propriété familiale de Voisenon, alors qu'il est "baptisé né d'hier" à Paris.

Issu d'une grande famille, Voisenon eut une jeunesse mondaine, s'intéressant au théâtre et fréquentant des gens de lettres dans le salon, Madame Doublet, où il rencontra Crébillon fils, Charles Pinot Duclos, Charles-Simon Favart et sa femme, Justine. Précisons que Mme Doublet qu'il appelait affectueusement "sa marraine" ne l'était ni au sens religieux, ni au sens de l'état civil.

En qualité de cadet, sa famille le destinait à l'état ecclésiastique, auquel il se résigna, dit-on, (probablement toujours une légende) après un duel au cours duquel il avait grièvement blessé son adversaire. Il fut ordonné prêtre en 1739 et devint grand-vicaire du diocèse de Boulogne, dont l'évêque était dans ce cas son oncle, Mgr Henriot. L'évêque le chargea de rédiger ses mandements, dans lesquels Voisenon introduisait, paraît-il, plus d'épigrammes que de pensées édifiantes. Il se fit aimer de ses diocésains qui, à la mort de l'évêque en 1741, demandèrent qu'il lui succédât. Voisenon se précipita à Versailles pour demander qu'on ne le nommât pas : «Comment veulent-ils, dit-il au cardinal de Fleury, que je les amène, quand j'ai tant de peine à me conduire moi-même ?» Il eut gain de cause et obtint cependant l'abbaye du Jard, à proximité de Melun, et dont il se borna d'ailleurs à toucher les revenus, préférant s'occuper de théâtre.

Très répandu dans la société des lettres, il fut l'un des principaux membres de la Société du bout du banc de Mlle Quinault et fréquenta les salons de Mmes Geoffrin et d'Épinay. On le voyait aussi énormément chez le duc de La Vallière dans son château de Montrouge, si quoique Voltaire l'appelait plaisamment «Monseigneur de Montrouge». Grand amateur de bon vin, de bonne chère et de galanterie, on le disait amant de Madame Favart. Il écrivait des romans et des contes libertins, rimait des poésies légères ou à sujets bibliques, et composa des comédies en vers dont plusieurs eurent du succès et un opéra (L'Amour et Psyché, 1760).

Il refusa le poste diplomatique que lui offrit le duc de Choiseul mais accepta une pension de 6.000 livres pour composer des Essais historiques à l'usage des petits-fils de Louis XV. Il fut présenté à Madame de Pompadour, auprès de qui il ne tarda pas à être en grande faveur, et usa de son influence pour aider des hommes de lettres dans le besoin.

Grâce à la protection de Voltaire, il fut élu à l'Académie française le 4 décembre 1762 à la place de Crébillon père. En 1771, le duc d'Aiguillon le fit nommer ministre plénipotentiaire du prince-évêque de Spire. Mais, sa santé s'altérant, il se retira en septembre 1775 à Voisenon pour, disait-il, se trouver de plain-pied avec la sépulture de ses ancêtres. En effet, c'est là qu'il mourut le 22 novembre. Voltaire composa pour lui une aimable épitaphe :

Ici gît, ou plutôt frétille,
Voisenon, frère de Chaulieu.
À sa muse vive et gentille
Je ne prétends point dire adieu,
Car je m'en vais au même lieu,
Comme cadet de la famille.

Œuvres

Les Œuvres complètes de Voisenon ont été publiées par la comtesse Turpin de Crissé (1781, 5 vol. in-8°).

Œuvres dramatiques

Romans et contes

Divers

Liens externes

Bibliographie

  • Maurice Allem, Anthologie poétique française, XVIIIe siècle, Paris, Garnier Frères, 1919
  • Anonyme, La Vie authentique de M. l'abbé de Voisenon, mémoires inédits d'un contemporain, publiés par Ad. Van Bever et Charles Martyne, Paris, 1916
  • Jean Comoy, Un abbé de cour sous Louis XV. Monsieur de Voisenon, Préface de Wladimir d'Ormesson, Paris, la Science historique, 1959
  • Cardinal Georges Grente (dir. ), Dictionnaire des lettres françaises. Le XVIIIe siècle, nlle. édition revue et mise à jour sous la direction de François Moureau, Paris, Fayard, 1995
  • «Claude-Henri de Fusée de Voisenon», dans Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des littératures, Paris, Hachette, 1876, 2 volumes [détail édition] (Wikisource)
  • Jean de Viguerie, Histoire et dictionnaire du temps des Lumières. 1715-1789, Paris, Robert Laffont, coll. Bouquins, 2003 - ISBN 2221048105
  • Patrick Krakowski, "Un académicien dans son temps", l'abbé de Voisenon (correspondances, chroniques, biographie) Lys Editions Ammatéis, 2007, ISBN 978-2-8684-9255-5


Précédé par
Prosper Jolyot de Crébillon
Fauteuil 13 de l'Académie française
1762-1775
Suivi par
Jean de Dieu-Raymond de Boisgelin de Cucé

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