Eustache de Fly

Saint Eustache, fut un religieux cistercien français de la fin du XII e et du début du XIII e siècle, que les Cisterciens tiennent en grande vénération.



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Ordre cistercien - Religieux du Moyen Âge - Religieux français - Abbé - Abbaye - Cistercien - Saint catholique - Date de naissance inconnue (XIIe siècle) - Décès en 1211

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Saint Eustache (né v. 1178 dans le Beauvaisis - mort le 7 septembre 1211, à l'abbaye Saint-Germer-de-Fly, dans l'Oise), fut un religieux cistercien français de la fin du XIIe et du début du XIIIe siècle, que les Cisterciens tiennent en grande vénération.

Biographie

Natif du Beauvaisis, Eustache est ordonné prêtre par l'évêque, Philippe de Dreux, qui gouverne le diocèse de 1175 à 1217 et devient son secrétaire.

Le moine cistercien, abbé de Saint-Germer-de Fly

A la mort de l'abbé Hugues le Pauvre, en 1200, les moines de l'abbaye cistercienne de Fly (Saint-Germer) choisissent Eustache comme supérieur. «Nous avons élu votre secrétaire, homme honorable, simple et droit, à qui on rend témoignage de toutes parts» écrivent-ils à Philippe de Dreux.

Eustache se rend par conséquent à Beauvais et promet obéissance et soumission à l'évêque dans sa cathédrale. Il faut préciser que ce rite est spécifique à l'abbaye de Saint-Germer, car généralement un monastère jouit de «l'exemption», c'est-à-dire d'une grande autonomie comparé à l'évêque du diocèse ; mais dans le cas présent, l'ensemble des biens du monastère appartiennent à l'évêché de Beauvais. L'abbaye ayant été abandonnée pendant une cinquantaine d'années après les invasions normandes, le roi les avait attribuées à l'évêché pour que les terres ne soient pas spoliées. L'abbé de Saint-Germer est par conséquent vassal de l'évêque de Beauvais et cette situation va durer jusqu'à la disparition du monastère à la Révolution.

Le prédicateur en Languedoc contre les Albigeois

Les Albigeois sont les adeptes de la secte cathare, constitués en véritable contre-église avec diacres, évêques et conciles, dont la doctrine est bien entendu étrangère au christianisme, mais qui rencontre un grand succès auprès des populations du Languedoc, mettant en péril l'existence même de l'Église.

Leur expansion rapide conduit bientôt les papes et les évêques à y envoyer des prédicateurs, afin d'instruire dans la foi chrétienne toute cette région déchristianisée. Ils font dans ce cas appel à des bénédictins, des cisterciens ou encore des prémontrés. Philippe de Dreux, l'évêque de Beauvais, y envoie en mission Eustache qui doit dans ce cas interrompre ainsi son abbatiat.

Cette action «pédagogique», énormément plus conforme à l'Évangile, précède de quelques années la Croisade contre les Albigeois déclenchée par le Pape Innocent III, ardent défenseur de la foi, qui ravagera le pays quelques années plus tard ainsi qu'à laquelle participera en 1213 puis en 1215, Philippe de Dreux, évêque, certes, mais également prélat guerrier et aventureux.

Le Légat apostolique en Angleterre

La prédication d'Eustache en Languedoc obtient quelques résultats qui attirent sur lui l'attention du Pape. Innocent III envoie Eustache en Angleterre comme légat apostolique, à Canterbury en premier lieu. Il est tout de suite mal accepté en particulier quand il cherche à persuader les nobles de laisser leurs manants bénéficier du repos du dimanche. Eustache revient à Saint-Germer, mais Innocent III lui intime l'ordre de retourner en Angleterre, à York cette fois, comme prédicateur. Là il réussit à faire respecter la journée de dimanche comme jour de repos pour les travailleurs. Il est aussi l'initiateur de l'usage de garder une lampe allumée, près du tabernacle des églises. De même il encourage l'institution de «charités», ces équipes de chrétiens qui se dévouent pour ensevelir dignement les indigents. Mais le roi Richard Cœur de Lion s'oppose à la poursuite de ses activités, car toute association de gens du peuple est ressentie comme un complot et un danger par les nobles.

Sa mort

Epuisé par ces missions de prédicateur, Eustache revient à Saint-Germer. Il se consacre désormais au gouvernement de son abbaye et ce, jusqu'à sa mort le 7 septembre 1211.

Les moines l'ensevelissent au milieu de la nef de l'abbatiale, à l'endroit où une petite plaque ronde de marbre noir, posée à la fin du XIXe siècle indique toujours actuellement : «Hic quondam requievit stus eustachius abbas» (ici jadis reposa saint Eustache, abbé).

Son corps n'est plus à cet lieu. Lorsque Pierre de Wessencourt, abbé de 1259 à 1272, fait édifier la Sainte-chapelle de Saint-Germer, il y fait transporter ses restes.

A cette époque, l'Église ne procédait pas toujours à des procès de canonisation ; un moine, dont les qualités de sainteté étaient reconnues, était désigné comme saint par l'usage de mentionner un résumé de sa vie dans les «martyrologes» lus dans les réfectoires des monastères. Saint Eustache y figura aussitôt !

Il existait un reliquaire de Saint-Eustache datant du XIXe siècle, mais les reliques ont été volées en 1993.


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